L’histoire des religions catholiques d’Europe attribue à certaines plantes une efficacité exceptionnelle le matin du 24 juin. C’est à ce moment-là qu’il conviendrait de les cueillir, à la rosée, pour capter leurs pouvoirs.
La fête de la Saint-Jean d’été a lieu le 24 juin, soit trois à quatre jours après le solstice d’été (qui a lieu le 20 ou 21 juin, selon les années). La fête étant liée au soleil et donc au solstice d’été du 21 juin, comment expliquer sa persistance 3 jours plus tard lors de la Saint-Jean (24 juin) ? Il est fort possible que les hommes, très attachés à ces fêtes païennes, aient voulu les conserver avec l’avènement du christianisme en Europe. Récupérées, en les faisant dériver vers le 24 juin, les traditions et la morale étaient sauves, tout en attribuant à Saint-Jean le symbole de l’été qui arrive, mais aussi des jours qui vont raccourcir.
Les floraisons de ce début d’été gagnent donc à être cueillies au matin du 24 juin, car elles bénéficient alors de tous les pouvoirs religieux et mystiques de cette matinée, qui déclinent après.
Durant ces journées où le soleil, dans l’hémisphère nord, est à l’apogée de sa course dans le ciel, les plantes sauvages puisent abondamment dans les énergies de la terre, et seraient au maximum de leurs forces et de leurs vertus au matin de la Saint-Jean, de l’aube jusqu’à midi.
C’est le moment de la cueillette !
Il semble que des processions en l’honneur du soleil étaient déjà organisées bien avant l’arrivée du christianisme. À titre d’exemple, les druides auraient célébré la fête du solstice d’été en l’honneur du soleil (Belen), lors de la période des Ligures (peuple dont les migrations se situent entre 7500 et 2500 avant Jésus-Christ).
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D’où vient le mythe de la Saint-Jean ?
Le 24 juin fut attribué à saint Jean-Baptiste par l’Église lors de la mise au point du calendrier qui nous régit. Avant cela, cette fête, celle du soleil à son apogée et du solstice d’été, était prétexte à de nombreuses manifestations : processions, feux et bûchers, pratiques magiques et rites païens. La Saint-Jean, les 23 et 24 juin, était jadis fêtée dans toute l’Europe, perpétuant ainsi un culte très ancien du soleil et de la végétation. À l’image de midi dans la journée, le solstice d’été est le moment le plus ensoleillé de l’année, où il y a le moins d’ombre et donc d’esprits noirs et maléfiques. À la Saint-Jean, les populations allument de grands feux de joie à partir de minuit. Ils chantent, dansent et sautent par 3 ou 9 au-dessus des flammes afin de se libérer et de se préserver de tout sortilège. C’est à cette occasion que les guérisseurs récoltent leurs plantes magiques et médicinales, les herbes de la Saint-Jean.
